Parmi les nombreux éléments patrimoniaux de Collonges la Rouge, la Chapelle des Pénitents et la Maison de la Sirène sont des étapes importantes sur le sentier des musées.
La Chapelle des Pénitents (ouverte tous les jours), édifiée au 15ème siècle dans l’enceinte du Prieuré, a été sauvée de la ruine en 1927 sous l’impulsion de l’association des Amis de Collonges, créée à cette occasion. Elle est ornée de trois vitraux, le premier datant de cette restauration, et deux non-figuratifs ajoutés en 2016. Elle contient des objets classés datant du 17ème siècle, munis de cartels explicatifs en français et anglais, avec des commentaires accessibles par QR-code. Sur le mur, un panneau d’accueil résume l’histoire de la chapelle et de l’association. Des informations plus détaillées sont rassemblées dans des cahiers disposés sur des lutrins (entrée libre et gratuite).
Le visiteur remarquera le décor soigné de cet édifice gothique : chapiteaux et clés de voûte. Puis les objets classés :
1. En hauteur, un grand tableau figurant Saint Bruno en prière (fondateur des Chartreux), d’après Eustache Le Sueur
2. Beau et grand Christ en noyer ciré avec deux anges de la même époque
3. Statuette de bois avec des restes de polychromie représentant Saint Maximin de Trêves patron de la Chapelle
4. Croix de procession de bois peint avec instruments de la Passion entourée de lanternes de procession moins anciennes, et des documents originaux qui ont officialisé la création de la confrérie : « Bulle du Pape » et statuts imprimés en 1681.
Les vitraux de la chapelle
Situé dans l’axe de la Chapelle, le vitrail de 1937, dû au célèbre atelier limougeaud Francis Chigot, représente la Résurrection du Christ, symbolisant la renaissance de la chapelle. Les vitraux contemporains, de l’artiste Didier Mencoboni et du maître-verrier Olivier Juteau, illuminent de leur couleur chaude l’intérieur du bâtiment, et accentuent ce sentiment de renaissance. Leur transparence offre au visiteur une vue spectaculaire sur les clochers de l’église. Ces vitraux ont été financés par une souscription populaire lancée sous l’égide de la fondation du patrimoine par la mairie de Collonges et l’association des Amis de Collonges.
La maison de la Sirène, du 16ème siècle, est la seule habitation de Collonges dont l’intérieur est accessible aux visiteurs. Classée monument historique, elle présente une structure particulièrement intéressante avec son toit de lauzes, son passage couvert, sa partie en torchis en encorbellement, son escalier à vis et la célèbre sculpture qui lui a donné son nom. Ouverte lors de la saison touristique, et sur demande le restant de l’année, elle abrite diverses expositions, avec la reconstitution d’un intérieur typique du 19ème siècle.
On y trouve, de bas en haut :
1. Dans la cave au sol de calcaire blanc (autrefois viticole) une exposition permanente sur la géologie et la pierre de Collonges et de la région.
2. Au rez-de-chaussée, le siège de l’association avec exposition des documents (livres, cartes, affiches…) édités par celle-ci.
3. A l’étage : une pièce aménagée en « musée au fil du temps », avec objets et costumes typiques de la vie d’une blanchisseuse au 19ème siècle. Dans l’escalier qui mène à cette « Chambre d’Apolline », reproduction de tableaux ou photographies mettant en scène la vie des blanchisseuses ;
4. A l’étage une autre pièce est dédiée aux expositions temporaires, voir ci-contre.
Cette exposition photographique est présentée dans un impressionnant décor de chambre noire. Un des murs a pour toile de fond une photo prise devant la maison de la Sirène, avec en premier plan, grandeur nature, une blanchisseuse entre divers personnages.
La découverte « par l’intérieur » de ces deux bâtiments emblématiques de Collonges apporte un éclairage original aux randonneurs qui chemineront sur le sentier des musées, avant de faire étape pour un repos bien mérité sous les treilles accueillantes de la petite ville rouge.
